Lessolutions pour la dĂ©finition PEINTRE POUR LE PÈRE, CINÉASTE POUR LE FILS pour des mots croisĂ©s ou mots flĂ©chĂ©s, ainsi que des synonymes existants. Accueil ‱Ajouter une dĂ©finition ‱Dictionnaire ‱CODYCROSS ‱Contact ‱Anagramme peintre pour le pĂšre, cinĂ©aste pour le fils — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. Recherche - Solution. Recherche - DĂ©finition

Le Belge Joachim Lafosse Nue propriĂ©tĂ©, À perdre la raison, L’économie du couple est un scĂ©nariste et un cinĂ©aste d’une grande sensibilitĂ©, attachĂ© surtout Ă  l’exploration des relations intimes Ă  l’heure oĂč tout se dĂ©traque. Son plus rĂ©cent film, Les intranquilles, en compĂ©tition au Festival de Cannes en 2021, creuse la mĂȘme veine. Cette histoire de couple entre une femme dĂ©bordĂ©e LeĂŻla Bekhti et un mari artiste bipolaire Damien Bonnard, aux cĂŽtĂ©s de leur petit garçon dĂ©stabilisĂ© dans un magnifique coin de campagne luxembourgeoise, Ă©claire des rapports familiaux en montagnes russes. Son maĂźtre d’Ɠuvre expliquait au Devoir s’ĂȘtre inspirĂ© de sa propre enfance auprĂšs d’un pĂšre maniaco-dĂ©pressif. Celui-ci Ă©tait un photographe qui travaillait beaucoup avec les peintres et croquait leurs tableaux. À la maison, la peinture, la photo, la lumiĂšre jouaient un rĂŽle essentiel. Il y a mĂȘlĂ© une adaptation du roman autobiographique L’intranquille du peintre GĂ©rard Garouste, qui y abordait les questions de maladie mentale. Peut-ĂȘtre parce que j’ai un jumeau, j’ai toujours aimĂ© aborder [le thĂšme de] la famille, dĂ©clare le cinĂ©aste, mais c’est la premiĂšre fois que je raconte une partie de mon enfance. Ma grand-mĂšre aussi Ă©tait bipolaire. Cette maladie se traite de façon multidisciplinaire. La prise de lithium ne rĂ©sout pas tout. Petit garçon, j’entendais les querelles de couple. Aujourd’hui, on dĂ©stigmatise ce mal, en dĂ©couvrant Ă  quel point les bipolaires sont des personnes souvent trĂšs talentueuses et crĂ©atives. Mon pĂšre a vu Les intranquilles. Au dĂ©part, il m’avait demandĂ© d’essayer de bien exprimer par introspection ce qu’on pouvait faire avec cette maladie. Je n’ai pas voulu ĂȘtre dans le pathos, mais dans l’intimitĂ©. » Peut-ĂȘtre parce que j’ai un jumeau, j’ai toujours aimĂ© aborder [le thĂšme de] la famille, mais c’est la premiĂšre fois que je raconte une partie de mon enfance — Joachim Lafosse Le couple devait d’abord ĂȘtre incarnĂ© par le Belge Matthias Schoenaerts Bullhead et l’Italienne Jasmine Trinca La chambre du fils, mais quand la distribution s’est trouvĂ©e modifiĂ©e, le cinĂ©aste a tenu compte de l’expĂ©rience de l’acteur Damien Bonnard, un ancien de l’École des beaux-arts. Du coup, le personnage principal est devenu peintre plutĂŽt que photographe, avec plusieurs scĂšnes de crĂ©ation. On a vu Ă  l’écran tant de grandes biographies de peintres, dont celle de Van Gogh par Pialat. La marche Ă©tait haute », dit le cinĂ©aste. Mais sa quĂȘte ici se trouvait ailleurs. CollĂ©gialitĂ© sur le plateau Joachim Lafosse s’est projetĂ© dans l’enfant pris en sandwich entre ses parents, tout en pĂ©nĂ©trant Ă©galement la peau du pĂšre et de la mĂšre. Celle-ci finit par ne regarder que son homme, ce qui est dramatique. Faute de prise en charge collective, elle est aussi intranquille que son mari. » Le film explore le quotidien de cette famille bouleversĂ©e, montrant Ă©galement Ă  quel point les phases de surexcitation peuvent avoir des aspects exaltants et magiques, pour un crĂ©ateur en particulier. Le rythme entre les hauts et les bas du pĂšre s’est affirmĂ© beaucoup lors du montage. Damien Bonnard l’assure de son cĂŽtĂ© Le plus difficile Ă  jouer ne fut pas les phases d’euphorie. J’étais alors nourri par l’énergie sans limites de mon personnage, un homme capable d’entourer les autres, de faire rire, de dominer le jeu Ă  sa maniĂšre. Ça donne des ailes. Mais la dĂ©pression, ces moments Ă  plat m’ont rĂ©clamĂ© beaucoup d’efforts. J’avais Ă©changĂ© auparavant avec un psychiatre, rencontrĂ© des patients et j’ai un ami bipolaire qui m’avait guidĂ©. Ce film restera en moi comme un truc trĂšs fort. » Lui et LeĂŻla Bekhti avaient pris sous leur aile le petit Gabriel Merz Chammah, qui joue l’enfant bousculĂ©, dĂ©lestant le cinĂ©aste de cette responsabilitĂ©. Ce garçon trĂšs douĂ©, petit-fils d’Isabelle Huppert, va cristalliser tout dans le film, prĂ©cise LeĂŻla Bekhti. Sa mĂšre ne se serait pas libĂ©rĂ©e sans lui. » Joachim Lafosse a adaptĂ© certaines scĂšnes aux personnalitĂ©s des interprĂštes et aux alĂ©as de la production. Il affiche une grande admiration pour le peintre Piet Raemdonck, dont l’atelier fut transposĂ© sur les lieux du tournage et qui accepta de crĂ©er une trentaine de toiles. Damien a passĂ© trois semaines en amont avec lui. Certains tableaux sont peints Ă  deux. Le talent des trois acteurs, leur vitalitĂ© Ă©taient contagieux. Ce fut la plus belle expĂ©rience de tournage de ma vie. » D’autant plus qu’il a pu, avec son directeur photo, Jean-François Hensgens, travailler au soleil dans la nature, en opposant aux tensions dramatiques un cadre d’une beautĂ© fulgurante, sur fond de lac, de fleurs, de bois et d’une maison de rĂȘve offrant une poĂ©sie au film, hors de l’approche clinique de la bipolaritĂ©. On a dĂ©couvert cette maison non habitĂ©e qui appartenait Ă  la famille royale du Luxembourg, prĂ©cise Joachim Lafosse. Pour obtenir les autorisations, je suis passĂ© par la monarchie belge avec l’aide d’amis aristocrates. Puis, j’ai dit Ă  ma dĂ©coratrice “Ces murs abritent un peintre et une restauratrice de meubles. Fais un dĂ©cor comme si tu offrais le meilleur Ă  ta propre maison.” En prĂ©paration, Damien y avait Ă©lu domicile. » Joachim Lafosse ignorait comment finir son film, et a demandĂ© Ă  ses interprĂštes de configurer la fin. Ils se sont tournĂ©s vers tout ce qu’ils avaient vĂ©cu durant le tournage. » La boucle Ă©tait bouclĂ©e. Le long mĂ©trage Les intranquilles prend l’affiche au QuĂ©bec le 20 mai. À voir en vidĂ©o

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L E F R A N C E Fiche technique France, Allemagne, Italie, Russie. - 2003 - 1h24 RĂ©alisateur Alexandre Sokurov ScĂ©nario Sergey Potepalov Image Aleksandr Burov Montage Sergey Ivanov Musique Andrey Sigle Costume Bernadette Corstens InterprĂštes Andrey Shchetinin le pĂšre Aleksey Neymyshev le fils Alexander Rasbash Sacha Fedor Lavrovasukhina Fedor F FICHE FILM RĂ©sumĂ© Le pĂšre et le fils partagent un appartement sous les toits. Depuis des annĂ©es, ils vivent seuls, dans un monde Ă  part, rempli de souve- nirs et de rituels quotidiens. Parfois, on dirait des frĂšres. Parfois mĂȘme des amants. Suivant l’exemple de son pĂšre, Alexei est inscrit Ă  l’Ecole Militaire. Il aime le sport, n’en fait qu’à sa tĂȘte. Son amie lui pose pro- blĂšme. Elle est jalouse de la rela- tion trop intime avec son pĂšre. Et sachant que tĂŽt ou tard, tout fils doit abandonner le foyer familial, Alexei est troublĂ©. Son pĂšre sait qu’il devrait accepter un meilleur poste dans une autre ville, peut-ĂȘtre mĂȘme envisager de se remarier. Mais qui alors consolera Alexei de ses cauchemars ? Jamais un amour entre pĂšre et fils n’aura Ă©tĂ© aussi fort. Critique 
 PĂšre, Fils , aprĂšs MĂšre et Fils , est le deuxiĂšme volet d’une trilo- gie consacrĂ©e Ă  l’étude des rela- tions humaines au sein de la sphĂšre familiale. Disons-le tout de suite, l’accĂšs Ă  cette troublante parabole ne va pas de soi, tant le rĂ©alisa- teur semble gommer dĂšs le dĂ©but toute forme de repĂšres temporels, topographiques le spectateur a la libertĂ© de se perdre en abandonnant son regard sur les corps magnifiĂ©s par une lumiĂšre sĂ©pia et la beautĂ© des paysages, qui deviennent Ă  eux seuls des objets sensuels. Ainsi, voici un pĂšre et son fils cloĂź- trĂ©s dans un appartement qui donne sur la mer. D’eux, on ne sait rien ou presque le pĂšre a arrĂȘtĂ© de tra- vailler aprĂšs avoir quittĂ© son rĂ©gi- ment ; son fils, adolescent en passe de devenir adulte, a pris le relais et est entrĂ© Ă  l’Ecole Militaire. 
 Le 1 PĂšre, fils Otets i syn de Alexandre Sokurov D O C U M E N T S L E F R A N C E 2 plus troublant est la maniĂšre dont l’auteur capte ces contacts aussi charnels qu’équivoques, sans jamais les apparenter Ă  de l’ho- mosexualitĂ©. Si Sokourov filme avec une telle pudeur, une telle attention aux frĂ©missements qui parcourent la chair, c’est peut-ĂȘtre pour mieux restituer une forme de douceur qui manque au monde c’est en tous cas le monde du pĂšre et de son fils qui est canali- sĂ© dans ce rapport fusionnel. Tels une muraille protectrice, leurs enlacements formulent un hypo- thĂ©tique retour Ă  une origine oĂč le pĂšre enfanterait sans la mĂšre la vie comme un retour dĂ©finitif Ă  un masculin, telle serait pour Sokourov la façon d’envisager la paternitĂ©... De cet Ă©tat retrouvĂ©, on ne perçoit pas bien quel est le vrai rapport au rĂ©el. Si bien qu’il ne reste plus que des impres- sions lumineuses, proustiennes, fantasmatiques. Les lieux sont rendus le plus abstrait possible sommes-nous bien en Russie ou dans une quelconque rĂ©gion Ă©thĂ©rĂ©e du Portugal ?, tels des tableaux Ă  l’atmosphĂšre laiteuse et aĂ©rienne. Simon LegrĂ© Tout commence par un corps Ă  corps fiĂ©vreux, des muscles et des bras se tendent, se serrent dans des gros plans qui gardent le mystĂšre sur ces deux ĂȘtres, homme ou femme et sur le sens de leur lutte ou de leur amour. Puis la camĂ©ra s’écarte douce- ment et laisse deviner qu’il s’agit de deux hommes, un trĂšs jeune et l’autre plus ĂągĂ© qui lui donne des conseils sur le monde qui les entoure. Sont-ils amants, sont-ils frĂšres ? Sur les liens entre ce pĂšre et ce fils, Sokourov laisse flotter le doute et l’ambiguĂŻtĂ© quelques minutes de plus le long de ces plans anamorphosĂ©s qui sont sa marque de cinĂ©aste. Chaque ins- tant de PĂšre et fils s’apparente Ă  un songe Ă©veillĂ© ou Ă  un cauche- mar cotonneux et en maintient la mĂ©canique, cette surprise cons- tante, cette attention puissante Ă  des dĂ©tails en apparence insigni- fiants. 
 Plus tard, la jeune fille que [le fils] aime lui lance son collier de verre par la fenĂȘtre, il le serre dans sa paume et rĂ©pond c’est chaud, c’est tout ce qu’il me reste». Car Sokourov pour- suit sa quĂȘte singuliĂšre celle des cinq sens Ă  travers les images cinĂ©matographiques par instants sentir le toucher, le parfum et le goĂ»t d’une peau aimĂ©e, les sons exacerbĂ©s dans une maison fami- liĂšre. Comme d’autres oeuvres de ce cinĂ©aste sorcier, PĂšre et fils par sa beautĂ© profonde et son mystĂšre enivrant reste une des plus belles expĂ©riences Ă  vivre dans une salle obscure et une des plus inoubliables. Delphine Valloire 
 AprĂšs MĂšre et fils 1996, Alexander Sokurov a choisi Ă  nouveau la parabole pour cette deuxiĂšme partie de sa trilogie sur le drame des relations humai- nes. Le rĂ©alisateur qui vit Ă  St Petersbourg, nous conte l’histoire d’un amour profond et dĂ©vouĂ© entre un pĂšre et son fils qui contient davantage d’élĂ©ments mythologiques qu’il ne puise dans la vie rĂ©elle. Ce conte n’a pas ni dĂ©but ni fin, ni aucun point d’an- crage temporel ou gĂ©ographique. Nous sommes dans un rĂȘve, oĂč les toits et les rues Ă©troites d’une ville du nord sont baignĂ©s du soleil du sud, oĂč les costumes des personnages ne nous rappellent ni le prĂ©sent ni le passĂ©, un rĂȘve qui se joue dans un appartement presque surrĂ©el, exception faite de quelques insignes reconnais- sables. Dans ce dĂ©cor mystique et collectif, ce film nous entraĂźne dans les mĂ©andres et les rituels d’adieu d’un couple d’hommes atypique. Couper le cordon ombi- lical est aussi douloureux pour Alexej, le fils, qui a des problĂš- mes avec sa copine et souhaite, comme son pĂšre, faire une carriĂš- re militaire, que le pĂšre, Ă  qui ce fils rappelle sa dĂ©funte femme, le grand amour de sa vie. Pour incarner ces deux rĂŽles, Sokurov a choisi deux comĂ©diens amateurs trop proches en Ăąge pour que l’on ne remette pas en question leur lien filial. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’une relation amou- reuse homosexuelle maquillĂ©e ainsi Ă  cause de leurs liens avec l’armĂ©e et dont les contraintes extĂ©rieures viendront Ă  bout. Avec sa façon bien Ă  lui de faire par- ler les images et d’assembler la bande sonore, le rĂ©alisateur russe nous emmĂšne Ă  nouveau dans un monde hermĂ©tique, sans repĂšres temporels ou spatiaux. 
 Martin Rosefeldt D O C U M E N T S L E F R A N C E 3 Entretien avec le rĂ©alisa- teur PĂšre, fils, le nouveau film d’Alexandre Sokourov, sort aujourd’hui sur nos Ă©crans. Rencontre avec le cĂ©lĂšbre Russe Ă  Saint-PĂ©tersbourg. C’est au coeur des studios Lenfilm, dans un Saint-PĂ©tersbourg enneigĂ©, que nous avons rencontrĂ© Alexandre Sokourov. Alors qu’il prĂ©pare "son" Hirohito . La traduction du titre russe est "PĂšre et fils". Le film sort en France sous le titre PĂšre, fils . Qu’en pensez-vous ? Alexandre Sokourov. Cette ver- sion française me plaĂźt. Avec "et", le pĂšre et le fils sont ensemble alors qu’avec une virgule, ils sont sĂ©parĂ©s. "PĂšre et fils" induit un contexte religieux, biblique, "PĂšre, fils" prend un sens nouveau mais il s’agit toujours d’une forme additionnelle. Dans le premier cas, ils sont rĂ©conciliĂ©s. Dans le second, l’un devient l’autre, se mĂȘlant de maniĂšre fusionnelle comme des ruisseaux. Cette rela- tion est douce comme une cares- se. Les caresses du pĂšre et de la mĂšre restent dans la mĂ©moire des enfants lorsque leurs parents meurent. Cette mĂ©moire des sens est aussi dans l’image de la Vierge qui tient le Christ dans ses bras. C’est la chaleur et la tradition du geste qui crĂ©ent une confiance sans limite. Cette relation charnelle est cul- turelle. Alexandre Sokourov. Le pĂšre et le fils sont des modĂšles de vie comme deux miroirs face Ă  face. Cette relation devrait ĂȘtre cultu- rellement d’importance mais ne l’est pas. Elle n’est pas Ă©tudiĂ©e de maniĂšre approfondie dans la littĂ©rature. Pas plus que la rela- tion mĂšre-fille... Bergman l’a montrĂ© maintes fois de maniĂšre douloureuse, voire terrifiante. Les guerres entre les membres d’une famille ne m’intĂ©ressent pas. Ce n’est pas ma culture. Si des ĂȘtres se dĂ©chirent, ce ne peut-ĂȘtre que par amour mais le conflit n’expli- que rien, n’éclaire rien. Le pĂšre a Ă©tĂ© militaire et le fils est dans une Ă©cole militaire... Votre pĂšre Ă©tait militaire. Ce choix vous est-il passĂ© par la tĂȘte ? Alexandre Sokourov. Le pĂšre donne l’exemple, le fils suit son chemin. Sans rĂ©flĂ©chir. C’est comme les insectes qui muent. C’est Ă©pidermique. Je regarde mon hĂ©ros trĂšs attentivement pendant une pĂ©riode trĂšs courte de sa vie. Il n’est pas exclu que par la suite, il considĂšre son choix avec une certaine ironie et mĂȘme se demande comment cette idĂ©e saugrenue lui est venue Ă  l’esprit. J’ai eu moi-mĂȘme cette envie mais pas trĂšs longtemps parce que mon pĂšre Ă©tait trĂšs dur. Il m’a justement manquĂ© ce que j’ai inventĂ© dans mon film qui est un conte fait pour que les pĂšres et les fils se regardent et Ă©chan- gent des sentiments parmi les plus chauds, les plus doux et les plus tendres qui soient. Ces senti- ments sont trop souvent refoulĂ©s, ce qui entraĂźne le conflit familial. C’est difficile d’exprimer intel- lectuellement un lien charnel. Alexandre Sokourov. Le sens pro- fond de cette relation vient du fait que c’est le pĂšre qui a "fait" le fils. C’est pourquoi on doit aimer son pĂšre et le respecter. C’est un devoir naturel. Sans ĂȘtre toujours d’accord avec son pĂšre, on ne peut pas transgresser des liens qui sont sacrĂ©s. L’homme n’est pas aussi libre qu’il le croit. Aimer est un travail qui consis- te Ă  savoir prendre ses distan- ces. Lorsqu’un enfant naĂźt, il est physiologiquement issu de ses parents mais il peut ĂȘtre l’enfant de ses arriĂšre-arriĂšre-grands- parents. C’est naturel. Lorsqu’il naĂźt, l’enfant n’a pas d’ñme. C’est le travail de ses parents de lui en donner une. Pour qu’il devienne un ĂȘtre humain. Mais quand un pĂšre dit "Tu es mon fils, pour- quoi te comportes-tu ainsi ?", le fils ne peut pas comprendre que cet "Ă©tranger" se permette de lui demander d’ĂȘtre diffĂ©rent de ce qu’il est. Que signifie ĂȘtre le fils de quelqu’un ? Ce n’est pas de l’ordre d’une relation sociale mais d’un sentiment intĂ©rieur, dĂ©tachĂ© de toute contingence. Comme dans MĂšre et fils, ce sentiment s’exprime Ă  travers la peinture, la lumiĂšre intĂ©rieure. Le cinĂ©ma est fait d’autres arts, c’est ce que j’appelle le symphonisme. Le sens symphoniste du cinĂ©ma est sa tonalitĂ©. Comme dans une sym- phonie musicale, l’"intonation" peut ĂȘtre agrĂ©able comme dĂ©sa- grĂ©able mais l’ensemble reste merveilleux et complexe. Si la musique domine aussi, c’est parce qu’elle vient des profon- deurs. C’est un art sans fioritu- res, essentiel dans PĂšre, fils oĂč l’éthique demande harmonie et beautĂ©. Dans PĂšre, fils , la mĂšre est morte et le fils n’assume pas sa relation avec une jeune fille. Cela vient-il d’un historique des Ă©vĂ©ne- ments familiaux ? Alexandre Sokourov. La prĂ©sen- L E F R A N C E D O C U M E N T S 4 ce d’une mĂšre et d’un pĂšre n’est pas formelle. La mĂšre vivante, mĂȘme Ă©loignĂ©e, donne une assu- rance Ă  la vie de son enfant. Dans Moloch et Taurus , les "hĂ©ros" sont malheureux dĂšs l’enfance car il n’y a pas de bonheur sans la mĂšre. Dans PĂšre, fils , la mĂšre est partie trop vite. Le vide aurait Ă©tĂ© tout aussi profond si c’était le pĂšre qui Ă©tait disparu. La per- sonne qui part avant l’heure est une Ăąme qui n’a pu effectuer son devoir. La premiĂšre rencontre entre le fils et la jeune fille se fait alors qu’elle le regarde du haut d’un balcon c’est le "regard" d’une mĂšre sur un fils dĂ©sarmĂ©. Il comprend alors que sa vie ne peut ĂȘtre aboutie sans la prĂ©sence de la mĂšre, qu’il lui faudra effectuer un immense travail intĂ©rieur pour surmonter cet obstacle. Car le pĂšre et le fils s’aiment mais sans percevoir pourquoi l’amour et la tendresse qui existent entre eux ne permettent pas la comprĂ©hen- sion. 
 Entretien rĂ©alisĂ© par MichĂšle Levieux traduit du russe par Elena Karpel Le rĂ©alisateur NĂ© en 1951 en SibĂ©rie, Alexandre Sokourov a grandi en Pologne et au TurkmĂ©nistan, suivant son pĂšre officier de carriĂšre. De 1969 Ă  1974, il rĂ©side Ă  Gorki oĂč il est Ă©tudiant Ă  la facultĂ© d’histoire et assistant rĂ©alisateur pour la tĂ©lĂ©vision. Jusqu’en 1979, il suit les cours de l’école de cinĂ©ma de Moscou, dans le dĂ©partement des Sciences populaires, dirigĂ© par Alexandre Zgouridi. En guise de film de fin d’étude de vingt minu- tes, il termine en 1978 son pre- mier long mĂ©trage La voix soli- taire de l’homme . Le film est refusĂ© par l’école et n’obtient pas l’autorisation d’ĂȘtre projetĂ©. Les films qu’il tourne Ă  partir de 1980 au Studio de films documentai- res de Leningrad connaissent les mĂȘmes difficultĂ©s de diffusion. MalgrĂ© le soutien de Tarkovski, il faut attendre 1986 pour que les films de Sokourov puissent ĂȘtre projetĂ©s. Alexandre Sokourov a rĂ©alisĂ© environ trente films documen- taires ou de fiction. Il est dĂ©sor- mais reconnu comme un des plus importants rĂ©alisateurs russes contemporains. Fiche distributeur Filmographie La voix solitaire de l’homme 1978 Sonate pour Hitler 1979 Le dĂ©gradĂ© 1980 Sonate pour Alto Dim itri Chostakovitch 1982 Et rien de plus 1982 La mĂ©moire des coeurs brĂ»lĂ©s 1983 L’offrande du soir 1984 Patience labeur 1985 ÉlĂ©gie L’indiffĂ©rence chagrine 1987 ÉlĂ©gie moscovite Le jour de l’éclipse 1988 Sauve et protĂšge 1989 ÉlĂ©gie soviĂ©tique ÉlĂ©gie pĂ©tersbourgeoise C in Ă© -J o u rn a l C h ro n iq u e lĂ©ningradienne n°5» 1990 Le deuxiĂšme cercle A propos des Ă©vĂ©nements de Transcaucasie Un exemple d’intonation ÉlĂ©gie simple La pierre 1992 ÉlĂ©gie de Russie 1993 Pages cachĂ©es Les voix de l’ñme 1995 ÉlĂ©gie Orientale 1996 MĂšre et fils 1997 Otets i syn 2003 PĂšre, fils Documents disponibles au France Revue de presse Pour plus de renseignements tĂ©l 04 77 32 61 26 SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S É E R E C H E R C H E 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR Fax
Entant que célébrant de la beauté et surtout de la sensualité féminine, on a dit que "Renoir est le dernier représentant d'une tradition qui va directement de Rubens à Watteau". Il était le pÚre de l'acteur Pierre Renoir (1885-1952), du cinéaste Jean Renoir (1894-1979) et le céramiste Claude Renoir (1901-1969). Il était le grand
Un extrait du livre sur le peintre Pierre-Auguste Renoir, mon pĂšre » Ă©crit par son fils, Jean Renoir, le cinĂ©aste. Jean Renoir parle de son enfance au collĂšgue et de la relation avec ses camarades de classe. Un extrait qui me rĂ©conforte dans ma façon de voir les choses ! Une autre diffĂ©rence qui me sĂ©parait de mes condisciples Ă©tait leur attitude devant les questions sexuelles. La vue de photographies reprĂ©sentant des femmes nues les plongeait dans un Ă©tat d’excitation incomprĂ©hensible pour moi. Ils se les passaient en cachette, s’enfermaient dans les cabinets pour les contempler longuement. Certains se masturbaient furieusement devant ces reprĂ©sentations d’un paradis bien terrestre mais encore lointain. Les bons pĂšres ajoutaient Ă  l’intĂ©rĂȘt de ces images en les pourchassant, les confisquant et en punissant leurs dĂ©tenteurs. Je ne savais que penser. Depuis ma naissance je voyais mon pĂšre peindre des femmes nues, et pour moi cette nuditĂ© Ă©tait un Ă©tat tout naturel. Mon indiffĂ©rence me valut une rĂ©putation de blasĂ© absolument immĂ©ritĂ©e du fait que le mystĂšre n’existait pas pour moi. J’avais su trĂšs jeune que les enfants ne naissent pas dans les choux. J’étais d’une innocence stupĂ©fiante. »

LeBateau-phare s’organise autour de deux duels psychologiques, l’un entre un pĂšre et son fils, l’autre entre le pĂšre, capitaine d’un bateau-phare, et un gangster en cavale. Selon la rĂšgle des tournages confinĂ©s, l’histoire du film a contaminĂ© son tournage, avec des affrontements d’ego entre Klaus Maria Brandauer (dont la ressemblance physique avec Skolimowski n’est

Film de clĂŽture de la section "Un Certain Regard" au dernier Festival de Cannes, "Renoir" n'est pas un biopic sur le grand peintre, pas plus que sur le non moins grand cinĂ©aste. Tous deux s'y retrouvent toutefois, le premier Ă  l'automne de sa vie, le second alors qu'il ne s'est pas encore fait un prĂ©nom. Le trait d'union entre les deux passe par AndrĂ©e, le dernier modĂšle du peintre... De Gilles Bourdos France, avec Michel Bouquet, Christa Theret, Vincent Rottiers - 1h51 - Sortie 2 janvier 2013 Synopsis 1915. Sur la CĂŽte d’Azur. Au crĂ©puscule de sa vie, Auguste Renoir fait appel Ă  celle qui sera son modĂšle. Cette jeune fille, AndrĂ©e, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une Ă©nergie qu’il n’attendait plus. Lorsque son fils Jean, revenu blessĂ© de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il dĂ©couvre Ă  son tour, fascinĂ©, celle qui est devenue l’idole de son pĂšre. Dans cet Ă©den mĂ©diterranĂ©en, Jean, malgrĂ© l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animĂ©e par une volontĂ© dĂ©sordonnĂ©e, insaisissable, fera de lui, jeune officier vellĂ©itaire et bancal, un apprenti cinĂ©aste
 Le patron Gilles Bourdos aurait choisir AndrĂ©e » pour titre, tant il a fait de ce personnage peu connu, la pierre d’angle d’un beau scĂ©nario au service d’un film magnifique, aux lectures multiples. Au lieu d’une biographie, dans les rĂšgles de l’art, il traite d’une femme laissĂ©e pour compte, dont on ne sait presque rien, pourtant essentielle dans la fin de vie du peintre et les dĂ©buts de celui qui allait devenir un des rĂ©alisateurs phares du cinĂ©ma français. Une Ă©nigme dont le cinĂ©aste comble les vides par la fiction, avec tact et vraisemblance, au terme de ce qui semble avoir Ă©tĂ© une enquĂȘte approfondie. EntiĂšrement situĂ© dans la propriĂ©tĂ© provençale et familiale des Collettes, reconstituĂ©e dans le Var le domaine Ă©tant aujourd’hui consacrĂ© Ă  un musĂ©e dĂ©diĂ© au peintre, Renoir » est presque un huis-clos, entre trois personnages entourĂ©s d’un arĂ©opage de domestiques, toutes des femmes, toutes dĂ©vouĂ©es Ă  satisfaire le patron », tel qu’elles nomment Renoir, son fils, Jean, faisant de mĂȘme. Il ressort de ce cadre, la transmission de liens tĂ©nus entre les protagonistes de ce petit monde, tous dĂ©sireux de satisfaire le maĂźtre des lieux, baignĂ©s d’atmosphĂšres solaires et pastorales et Ă©vocatrices d’un Eden mythologique en phase de disparaĂźtre. IndĂ©pendante, belle et piquante, AndrĂ©e va bousculer l’ordre Ă©tabli, comme annonciatrice de la fin d’un temps pour un autre. Elle n’en n’est que plus vitale aux yeux du peintre. Muse Gilles Bourdos ne voyait personne d’autre que Michel Bouquet pour incarner le peintre Ă  l’écran. Grand bien soit-il ! Il est parfait dans cette Ă©vocation de l’homme bougon, mais tendre, entiĂšrement vouĂ© Ă  son art de la couleur qui l'a identifiĂ© comme peintre du bonheur ». Cette Ă©vocation passe pour beaucoup par la femme, sujet dominant de son oeuvre, et dont il fut Ă©perdument amoureux. De son Ă©pouse comme de ses modĂšles, voire de ses domestiques qui passaient allĂšgrement de l’une Ă  l’autre
 Inquiet de l’émergence de temps nouveaux, avec la PremiĂšre Guerre mondiale, Renoir projette son inquiĂ©tude sur l’avenir de ses enfants, en l’occurrence Jean, sans vocation aucune, rĂ©fugiĂ© dans une carriĂšre militaire de circonstance. AndrĂ©e va changer tout cela. Tout comme Bouquet est Renoir, Christa Theret est au diapason du personnage d’AndrĂ©e. Son physique est en phase avec les canons de l’époque, et son aisance devant la camĂ©ra renvoie Ă  la dĂ©sinvolture et l’assurance du personnage, Ă  la langue bien pendue. Elle deviendra un enjeu entre le vieux peintre et le jeune officier qu’est encore Jean, et mĂȘme Coco Claude, le cadet des trois fils Renoir. A l’image du film, AndrĂ©e est solaire, source de vie, une muse faite chair. Troublante, audacieuse et en avance sur son temps, elle se rĂ©vĂšle le vecteur d’une filiation entre peinture et cinĂ©ma. De muse pour le peintre, elle va devenir celle du futur cinĂ©aste. Renoir » s’avĂšre de fait une magnifique mĂ©taphore du rapport entre peinture et cinĂ©ma, du passage de l’une Ă  l’autre, comme se transmettraient les gĂšnes d’un pĂšre Ă  son fils. Avec la femme inspiratrice au cƓur.
LesRenoir : tel pĂšre, tel fils. Au musĂ©e d’Orsay, l’exposition « Renoir pĂšre et fils – Peinture et cinĂ©ma », du 6 novembre 2018 au 27 janvier 2019, nous prĂ©sente, en huit sections, l’influence qu’a eu le peintre Auguste Renoir sur son fils le cinĂ©aste. Lui-mĂȘme ne dĂ©clarait-il pas : « J’ai passĂ© ma vie Ă  tenter de
C’est sans doute le cinĂ©aste italien le plus intĂ©ressant d’aujourd’hui Marco Tullio Giordana signe, avec "LĂ©a", qui sort cette semaine, un film passionnant, d’une rare densitĂ© humaine. L’histoire de cette femme qui fuit, avec sa fille, la violence de la N’Drangheta, la mafia calabraise, est poignante. Le rĂ©alisateur revisite 20 ans de l’histoire de son pays, en filigrane, avec tendresse et fureur les institutions sont impuissantes, la police peu fiable, la puissance des voyous Ă©vidente, la place des femmes rĂ©duite Ă  quia. La suite aprĂšs la publicitĂ© LĂ©a Garofalo a bel et bien existĂ© de ville en ville, de vie en vie, elle a esquivĂ© la menace des salauds, avec sa gamine, Denise au fil des ans, elle a effilochĂ© son existence, tentĂ© de garder la tĂȘte haute. Denise, devenue grande, a Ă©tĂ© dĂ©chirĂ©e entre l’amour de cette mĂšre prĂȘte Ă  tout, et la tendresse de ce pĂšre haineux. C’est le cƓur mĂȘme du film l’écartĂšlement intime d’une jeune femme. Marco Tullio Giordana, metteur en scĂšne de théùtre, Ă©crivain, a signĂ© par le passĂ©, deux films merveilleux "Nos Meilleures annĂ©es" 2003 et "Une histoire italienne" 2008. HĂ©ritier de Francesco Rosi pour l’aspect politique et de Pasolini pour le regard poĂ©tique, cet homme doux de 65 ans, devenu cinĂ©aste par le plus grand des hasards – un hasard inspirĂ©, incroyable, comme il le raconte ci-dessous - pratique "un cinĂ©ma politique sans politique". Un cinĂ©ma de convictions, donc. Entretien. L’histoire de LĂ©a Garofalo est-elle authentique ? Oui. Je n’ai presque rien changĂ©. Ce qui m’a frappĂ©, c’est l’amour que la fille porte Ă  son pĂšre, bien que celui-ci soit un criminel, et qu’elle surmonte pour que justice soit suite aprĂšs la publicitĂ© La force du film, c’est de ne jamais s’appesantir sur les dĂ©tails. Au spectateur de faire le lien entre les scĂšnes
 J’aime beaucoup l’ellipse. Pas besoin de montrer le type en train de monter l’escalier, d’ouvrir la porte, de fermer la porte, d’entrer dans la chambre
 Je filme LĂ©a refusant les avances d’un garçon, puis, Ă  la scĂšne suivante, elle est enceinte. Entre les deux, on comprend ce qui s’est passĂ© nul besoin de filmer le premier baiser, la premiĂšre nuit etc. Le cinĂ©ma des annĂ©es 1920 et des annĂ©es 1930 utilisait beaucoup l’ellipse, qui Ă©tait aussi une façon de contourner la censure. Je n’aime pas tout expliquer, et je n’aime pas qu’on m’explique tout. L’une des plus belles ellipses du cinĂ©ma, c’est la scĂšne de "2001, OdyssĂ©e de l’espace" un singe jette un os en l’air, et quand cet os retombe, il se mue en station spatiale. Magnifique ! Deux autres ellipses me viennent en tĂȘte dans "Lawrence d’Arabie", le hĂ©ros allume une allumette, l’élĂšve, et la flamme se transforme en lever de soleil dans le dĂ©sert ; et, dans "les 39 Marches", le personnage principal, Richard Hannay, est arrĂȘtĂ©, puis, sans transition, on le voit sauter Ă  travers la fenĂȘtre d’un commissariat et s’échapper. Que s’est-il passĂ© ? Hitchcock ne s’attarde pas. Pourquoi cette figure de style vous intĂ©resse-t-elle ? Parce que, dans un film comme "LĂ©a", si on se met Ă  tout expliquer, on tombe dans un cinĂ©ma sociologique, dont je ne veux pas. On a besoin de ressentir les choses, pas de les comprendre. Quand je fais un film, je pense toujours qu’il doit ĂȘtre compris par un enfant ou par un Ă©tranger qui ne connaĂźt pas grand-chose de l’histoire de l’Italie. Je pense que le public est intelligent, mais pas forcĂ©ment informĂ©. Il faut respecter cette intelligence, et ne jamais baisser le suite aprĂšs la publicitĂ© Comment ĂȘtes-vous devenu cinĂ©aste ? A vrai dire, je ne voulais pas devenir cinĂ©aste. Je voulais ĂȘtre peintre. Ma dĂ©cision de m’intĂ©resser au cinĂ©ma est due au hasard. En 1972, j’avais 23 ans, j’étais Ă  Paris, il y avait une exposition au Grand Palais Bacon. Je connaissais ces toiles, mais je ne les avais jamais vues ensemble. LĂ , j’ai eu un tel choc que j’ai dĂ©cidĂ© d’abandonner complĂštement la peinture. Je me suis dit que si j’avais du talent, j’aurais dĂ» peindre comme lui. Je me suis mis Ă  marcher le long de la Seine, avec l’idĂ©e de me suicider et, parvenu au Pont de Bir-Hakeim, j’ai remarquĂ© qu’il y avait des gens qui faisaient du cinĂ©ma. Je me suis approchĂ©, curieux ; c’était Bernardo Bertolucci et son Ă©quipe, qui tournaient le premier plan de "Dernier tango Ă  Paris", Ă  Passy. Je suis restĂ©, Ă  regarder, toute la journĂ©e. J’avais vu les films de ce jeune rĂ©alisateur Ă©nergique, notamment "Prima della rivoluzione" et "le Conformiste". Marlon Brando Ă©tait là
 Il Ă©tait tout petit
 Mais il Ă©tait grand. Le soir mĂȘme, on donnait "la StratĂ©gie de l’AraignĂ©e", que je suis allĂ© voir dans une salle du quartier Latin. J’ai eu l’impression que ce film racontait l’histoire de ma famille, de mon terroir, de mon pĂšre, c’était trĂšs prĂšs d’un monde que je connaissais trĂšs bien. Bertolucci est de Parme en Emilie, je suis de Crema en Lombardie, c’est proche. J’avais eu le temps de voir cette vieille culture provinciale qu’évoquait Bertolucci
 En regardant ces images magnifiques, j’ai eu la sensation qu’on pouvait faire de la peinture sur l’écran. Avant, je pensais que le cinĂ©ma penchait du cĂŽtĂ© de la littĂ©rature. Mais ce jour-lĂ , tout a changĂ© pour suite aprĂšs la publicitĂ© Pourquoi Paris ? Parce que le mythe de la peinture exigeait qu’on passe Ă  Paris. Paris, c’était la culture. J’étais un peintre venant de sa petite province, et je cherchais mon chemin. Mon pĂšre, qui s’occupait de l’édition italienne du "Reader’s Digest", est mort quand j’avais 8 ans, dans un accident d’avion. Il avait fait partie de la RĂ©sistance, comme mon grand-pĂšre. Celui-ci a Ă©tĂ© un grand intellectuel, il dirigeait des journaux de tendance dĂ©mocratique, et quand les fascistes ont pris le pouvoir, il a dĂ©missionnĂ©. Il s’est alors retirĂ© Ă  la campagne. Pendant la guerre, il est entrĂ© dans la RĂ©sistance, Ă  l’ñge de 70 ans. Il est mort l’annĂ©e de ma naissance, et je porte son nom, Tullio. Notre famille a toujours eu une tradition libĂ©rale, avec une certaine sympathie pour le communisme. Vous ĂȘtes donc devenu cinĂ©aste par hasard ? Exactement. Je faisais des Ă©tudes Ă  Milan, et, avec Mai-68, il fallait faire des choix. J’ai quittĂ© Milan pour aller Ă  Rome, et je suis devenu l’assistant de Roberto Faenza, le rĂ©alisateur de "Pereira prĂ©tend". Puis j’ai Ă©crit mon premier film, "Maudits, je vous aimerai !", produit par une petite coopĂ©rative, et qui a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour aller Ă  Cannes, en 1980. Je me suis retrouvĂ© au Festival avec Ettore Scola, Marco Bellocchio et Federico Fellini ! Incroyable ! Fellini, qui Ă©tait ami avec mon pĂšre, m’intimidait. Il Ă©tait gĂ©nial. GĂ©nial. Intelligent, rapide, suite aprĂšs la publicitĂ© Vos films sont tous portĂ©s par l’histoire, et vous avez un autre centre d’intĂ©rĂȘt, les sociĂ©tĂ©s mafieuses. Oui. J’ai beaucoup aimĂ© la politique, aprĂšs 1968, comme tout le monde. Mais je ne suis plus engagĂ© politiquement, je trouve que c’est un monde inintĂ©ressant, mĂȘme avant Berlusconi. Francesco Rosi, qui me considĂ©rait un peu comme son fils, pensait qu’il fallait faire des films citoyens. Il n’aimait pas le terme "cinĂ©ma politique". On pense Ă  lui comme quelqu’un qui ne s’occupait que de la sociĂ©tĂ©. En rĂ©alitĂ©, il avait le goĂ»t de la beautĂ©. Ainsi, il aimait beaucoup les femmes, ce qui ne se voit pas dans ses films, sauf dans "le DĂ©fi" 1958, avec Rosanna Schiaffino, et dans "la Belle et le cavalier" 1967, avec Sophia Loren. Il me disait toujours qu’il faut se prĂ©occuper de l’image et des acteurs, avant tout. Pas du message. Moi, ce qui m’intĂ©resse, c’est de montrer, en filigrane, que les sociĂ©tĂ©s mafieuses sont une sorte d’administration parallĂšle en Italie. Comment se fait-il que l’Etat n’ait jamais rĂ©ussi Ă  les dominer ? La volontĂ© politique a fait dĂ©faut
 Exactement ! Pendant longtemps, en Italie, on a dit que la mafia n’existait pas. Il faut dire les choses. On sait que le jour et la nuit existent. La mafia suite aprĂšs la publicitĂ© Le cinĂ©ma italien, ces derniĂšres annĂ©es, donne une image sociale trĂšs pessimiste. Ce qui n’est pas le cas de "LĂ©a", ni de vos autres films
 J’ai toujours aimĂ© les films qui racontent le malheur sans vous dĂ©primer. Le grand cinĂ©ma, amĂ©ricain ou italien, vous donne l’envie de rĂ©sister. Ainsi, le cinĂ©ma de Mauro Bolognini, notamment "La Viaccia"
 Ou les films de Valerio Zurlini, qui a signĂ© "ÉtĂ© violent" et "le DĂ©sert des Tartares"
 Ce sont des cinĂ©astes un peu oubliĂ©s, mais qui seront réévaluĂ©s un jour. Que pensez-vous du cinĂ©ma italien aujourd’hui ? Il y a plein de cinĂ©astes intĂ©ressants Matteo Garrone, Stefano Sollima, Paolo Sorrentino, Vincenzo Marra, Fabio Mollo, Antonio Morabito
 Ils ont un peu abandonnĂ© la filiĂšre de la comĂ©die, qui Ă©tait le monopole de l’Italie. Mais, dans cette veine, il y a "Perfetti sconosciuti" de Paolo Genovese, qui vient de sortir Ă  Rome, et qui est trĂšs rĂ©ussi. J’aime bien, aussi, le cinĂ©ma de Paolo Virzi "Les Opportunistes" et "Folles de joie"
 Le cinĂ©ma italien, hĂ©las, reste confinĂ© Ă  l’ suite aprĂšs la publicitĂ© Etes-vous satisfait de vos films ? Non, pas du tout. J’aurais dĂ» en faire plus, je n’en ai fait que treize car je voulais parler des choses que je connaissais bien, que j’avais Ă©tudiĂ©es. J’ai Ă©tĂ© trĂšs sĂ©rieux, peut-ĂȘtre trop. J’ai eu la tentation d’abandonner le cinĂ©ma, parfois. Par chance, j’ai changĂ© d’avis. Vous avez Ă©crit un roman, vous avez fait de la peinture, de la mise en scĂšne de théùtre, et vous n’ĂȘtes pas satisfait de vos films. Quel bilan ? J’ai mĂȘme voulu ĂȘtre musicien, guitare classique. J’ai Ă©tudiĂ© avec AndrĂšs Segovia
 La vĂ©ritĂ©, c’est qu’il est plus facile de cacher la mĂ©diocritĂ© avec le cinĂ©ma. Billy Wilder disait de lui-mĂȘme qu’il Ă©tait "un cinĂ©aste parfait Ă  60%" ! Moi, je suis un cinĂ©aste Ă  40 % ! Mais je ne dĂ©sespĂšre pas de me perfectionner. Propos recueillis par François Forestier
ï»żLerĂ©alisateur de 86 ans se met en scĂšne dans sa maison du Sud de la France. Y dĂ©filent les femmes de sa vie. Le film Ă©tait prĂ©sentĂ© hors
File - Il Ă©tait une fois le Maroc Figures du PassĂ© et du PrĂ©sent Les NĂ©gociants du Roi Ă©taient des commerçants qui avaient Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  dĂ©velopper le commerce Ă  Mogador lors de la fondation de la ville en 1760. De nombreuses missions diplomatiques en Europe leur furent confiĂ©es. Aussi, ils Ă©tablirent de nombreux contacts avec plusieurs Ă©tablissements commerciaux Ă  l'Ă©tranger. En outre, ils dĂ©veloppĂšrent certaines affinitĂ©s Ă  caractĂšre culturel qu'ils entretinrent toute leur vie. Certains d'entre eux s'Ă©tablirent Ă  l'Ă©tranger les uns temporairement, les autres dĂ©finitivement. En raison de leur personnalitĂ©, de leur culture et de leur influence, ils laissĂšrent leur empreinte partout oĂč ils passĂšrent. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, Jacob RichardĂ«l Cohen, fils d'Abraham HaĂŻm Cohen de Mogador, fut l'inventeur de l'eau gazeuse aux États-Unis. Moses Élias LĂ©vy de Mogador s’établit Ă  StThomas en 1800, puis en Floride en 1822. Il devint le propriĂ©taire d’une des plus grandes plantations de Floride, The New Pilgrimage. Il fut abolitionniste et fondateur de la premiĂšre Ă©cole publique. Son fils David Yulee-LĂ©vy participa Ă  la rĂ©daction de la constitution de Floride en 1841. Il fut le premier sĂ©nateur de Floride en 1845 et le premier membre juif du CongrĂšs amĂ©ricain. Il organisa le rail en Floride. Les villes de Yulee et le comtĂ© de Levy sont nommĂ©s Ă  sa mĂ©moire. À la mĂȘme pĂ©riode, d'autres se distinguĂšrent dans la diplomatie, tel Méïr Cohen Macnin qui fut nommĂ© ambassadeur du Maroc Ă  Londres en 1828, ou mĂȘme dans les sciences tel Éliyahou Outmezguine, qui fut le mĂ©decin du roi Moulay Slimane et qui Ă©tait connu pour sa rĂ©putation de grand Ă©rudit en plantes mĂ©dicinales. Au plan religieux, de nombreux rabbins et juges ont marquĂ© la communautĂ© juive de leur Ă©poque. Rabi Yahya Aflalo, Rabi MoshĂ© Elkeslassy et Rabbi Jacob Bibas furent les premiers juges rabbiniques de Mogador. Natif de Mogador installĂ© Ă  Londres, le commerçant ChĂ©lomo Ben Masud Ben Abraham Sebag publia plusieurs Ɠuvres d'auteurs marocains en hĂ©breu et en anglais dont TĂ©hilla lĂ©David Hymne Ă  David et An Historical Account of the Ten Tribes Un rapport historique sur les dix tribus de MochĂ© Edreh'i. Mimoun Abohbot s’installa Ă  Terceira aux Açores en 1826, y fonda un commerce et devint le rabbin de la communautĂ©. Rabi Yossef Elmaleh naquit Ă  Rabat. Parvenu Ă  l'Ăąge adulte, il s'installa Ă  Gibraltar. Il publia Ă  Livourne Toqfo shel Yossef, recueil de responsas en deux tomes. Son fils Amram qui avait vĂ©cu tour Ă  tour Ă  Rabat, Gibraltar et Lisbonne, vint s'installer Ă  Mogador vers 1820 oĂč il reprĂ©senta le royaume napolitain des deux Siciles. Son petit-fils Joseph connu sous le nom de Baba Sidi fut de son vivant d'une gĂ©nĂ©rositĂ© proverbiale, contribuant financiĂšrement Ă  la publication de nombreux ouvrages hĂ©braĂŻques. Il fut en outre le conseiller du sultan Moulay Abdoul Rahmane. Des rabbins, des poĂštes et des juristes sont issus de la mĂȘme famille. Aaron frĂšre d'Amram fut le pĂšre et le grand-pĂšre de deux grands rabbins de la ville de Mogador qui prĂ©sidĂšrent tous deux Ă  des fondations philanthropiques Ă©trangĂšres. R. Yossef HaĂŻm Cohen 1851-1921 quitta Mogador pour JĂ©rusalem en 1866. Il y fit des Ă©tudes rabbiniqes et fut envoyĂ© en mission Ă  Boukhara et Ă  Constantine. Il publia de son vivant l’ouvrage Minhat Cohen. Un autre ouvrage Vayekalkel Yossef fut imprimĂ© en 1966 puis en 2008 mais il n’y a plus de trace de nombreux autres manuscrits qui ne furent jamais publiĂ©s. Page de garde de l'ouvrage Tokfo shel Yossef du rabbin Yossef Elmaleh La famille Afriat dont l'ancĂȘtre fut l'un des cinquante martyrs d'Oufrane qui choisirent le bĂ»cher Ă  la conversion dans le Sud marocain vers 1790, s'installa Ă  Mogador, fonda une entreprise commerciale qui se ramifia en France et en Angleterre et fut partenaire dans des grands projets d'investissement dans les capitales europĂ©ennes. Originaire de Tanger, A. Cohen LĂ©vi vĂ©cut Ă  Mogador, en Angleterre et en France. Fondateur du premier journal de langue française au Maroc Le RĂ©veil du Maroc, il fut correspondant des journaux juifs de Londres, The Jewish World et The Jewish Chronicle. De nombreux ouvrages dont ceux de Makhlouf Mazaltarim ShĂ©vah Hayim et d’Abraham Ben Attar Shenoth Hayim, furent Ă©crits sur les hauts faits et la vie pieuse du rabbin HaĂŻm Pinto de Mogador. Rabbi Abraham RaphaĂ«l Bar Yehouda Koriat fut l'auteur de Zekhouth Avoth et son frĂšre Itshaq fut l'auteur en 1894 de Nahalath Avoth, traitĂ© sur les priĂšres propres au cycle de la vie. Son fils Yehouda publia Maor Vashamesh, livre de Cabale, avant d'aller s'Ă©tablir Ă  Livourne afin d'y siĂ©ger comme juge rabbinique. Son petit-fils Abraham Koriat fut l'auteur de Brith Avoth, livre de commentaires bibliques. Rabi Éliyahiou Ben Amozag naquit Ă  Mogador en 1823. Il fut orphelin en bas Ăąge. Sa mĂšre quitta la ville pour se rendre avec son frĂšre le rabbin Koriat des suites d'une persĂ©cution perpĂ©trĂ©e par un CaĂŻd pour aller s'Ă©tablir Ă  Livourne en Italie. Les intĂ©rĂȘts et la science de Rabi Éliyahiou Ben Amozag Ă©tonnaient tous ses contemporains morale, philosophie, cabale et science. Il Ă©tait propriĂ©taire d'une imprimerie et Ă  ce titre publia un certain nombre d'ouvrages d'auteurs mogadoriens. Son ouverture d'esprit Ă©tait grande. Il connaissait les Écritures juives et chrĂ©tiennes tout comme l'atteste son ouvrage Morale juive et morale chrĂ©tienne. Il se prononça sur de nombreux sujets contemporains dont la thĂ©orie de l'Ă©volution de Darwin dont il acceptait les faits scientifiques mais dont il rĂ©futait les conclusions. Parmi ses nombreux ouvrages, mentionnons Panim Lathora, Ta'am Leshed et Avoth Ougevouroth. Joseph Corcos naquit Ă  Mogador en 1872. Il y fit ses Ă©tudes rabbiniques, et fut le Grand rabbin de la communautĂ© Spanish Portuguese de Londres. Son grand-pĂšre Abraham avait Ă©tĂ© juge au sein de cette mĂȘme communautĂ©. Il devint rabbin de la Spanish & Portuguese Ă  Kingston en JamaĂŻque, oĂč il prit femme, puis Ă  Curaçao au VĂ©nĂ©zuela. Il fut associĂ© Ă  la congrĂ©gation sĂ©pharade Shéérith IsraĂ«l de New York puis s'Ă©tablit Ă  MontrĂ©al oĂč il fut prĂ©sident de la CongrĂ©gation Spanish & Portuguese. Il fut auteur, historien et poĂšte. Parmi ses travaux, citons The Spanish Inquisition , The Jews of Curaçao, Auto-da-FĂ© in Mexico et le recueil de poĂšmes Kol Yossef. Il est l'auteur de la chanson Bendigamos qui fut introduite dans la majoritĂ© des congrĂ©gations judĂ©o-espagnoles de par le monde. Joseph Corcos fut Ă©galement l'auteur du script du film The Birth of America qui mit en Ă©vidence la contribution des Juifs Ă  l'endroit du dĂ©veloppement de la nation amĂ©ricaine. Abraham Pinto, le neveu du cĂ©lĂšbre Rabbin HaĂŻm Pinto, s'Ă©tablit Ă  Londres en 1801 et son fils Henry Pinto fut le fondateur de la premiĂšre entreprise de vente de tabac de La Havane en Angleterre. Le tabac fut la marque de commerce de la famille durant trois gĂ©nĂ©rations. Une partie de la famille Pinto s'est Ă©tablie Ă  la JamaĂŻque, une autre Ă  MontrĂ©al. Les sƓurs Rosetta Elkin et Annette Wolfe, toutes deux historiennes, ont reconstituĂ© une partie importante de l’histoire des premiĂšres familles sĂ©pharades de MontrĂ©al. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, les rabbins Messod Kidouchim, Judah Ben Moyal, Joseph Ben Attar et M. Cohen Ă©taient de leur vivant entrĂ©s dans la lĂ©gende. D'autres continuĂšrent dans leur trace durant la premiĂšre partie du mĂȘme siĂšcle. Les responsas de Rabbi Judah ben Mouyal ont Ă©tĂ© Ă©ditĂ©es Ă  JĂ©rusalem par ses petits-fils sous le titre ShĂ©vĂ©th YĂ©houda. Yossef HaĂŻm Hacohen Ă©migra en Terre Sainte et devint prĂ©sident du Tribunal de la communautĂ© marocaine de JĂ©rusalem. Il est l'auteur de Minhat Cohen L'oblation du pontife, ouvrage en deux tomes dans lequel les lois sont classĂ©es alphabĂ©tiquement. Page de garde de l'ouvrage YĂ©fĂ© Ă©naĂŻm du rabbin Yossef Knafo Originaire de Marrakech, Rabi Dawid 'Attar Ă©tait un Ă©ducateur nĂ©. Il formait chez lui bĂ©nĂ©volement des futurs rabbins et juges et son enseignement Ă©tait des plus prisĂ©. Le grand rabbin sĂ©pharade d'IsraĂ«l Ovadia Yossef fut Ă©tonnĂ© de ce qu'il lui fut demandĂ© de prĂ©facer des dizaines d'ouvrages de personnes qui avaient fait Ă©cole avec Rabi Dawid 'Attar et s'Ă©tonnait de ce qu'il n'avait jamais vu de livre de ce dernier. En effet, Rabi Dawid 'Attar Ă©tait tout dĂ©vouĂ© Ă  son enseignement. Il faisait rĂ©guliĂšrement la tournĂ©e de ses anciens Ă©lĂšves de la yĂ©shiva 'Éts Hayim et recueillait des fonds qui permettaient de subvenir aux besoins de ses Ă©tudiants et de leur famille. Rabi Ms'eud Tamsot, Rabi Abraham Attar pĂšre de Rabi Yossef 'Attar qui fut rabbin du Maroc et Rabi Yitshaq Afriat Ă©taient Ă©galement non moins cĂ©lĂšbres pour leurs enseignements, leurs sermons et leurs panĂ©gyriques. Rabi Yossef Knafo a rĂ©digĂ© 19 livres dont plusieurs furent Ă©ditĂ©s Ă  Livourne en Italie Oth Brith Qodesh, YĂ©fĂ© 'Énayim, Zevah Pessah, Tov Roi, Shomer Shabbat, Minhat 'ÉrĂ©v, et HasdĂ© Avoth. Sa femme Ă©tait passĂ©e experte pour la prĂ©paration de remĂšdes Ă  base de plantes mĂ©dicinales. Leur fils Rabi David Knafo fut le chef du tribunal rabbinique de Mogador et fondateur de la sociĂ©tĂ© hĂ©braĂŻsante Yessod Hama'aravim la fondation du Juif maghrĂ©bin. Dona, Ă©pouse de Rabi David Knafo avait le secret des prĂ©parations de remĂšdes anciens Ă  base d'herbes. Asher Knafo, arriĂšre-petit-fils de Rabi Yossef Knafo vivant en IsraĂ«l, publie ses autres ouvrages dont Zakh Venaqi. Rabi David Knafo eut deux enfants cĂ©lĂšbres Shlomo Knafo et IDK. NĂ© en 1905, Shlomo Knafo Ă©tait l'animateur du groupe des hĂ©braĂŻsants de Mogador HovĂ©vĂ© hasafa les amants de la langue. Il animait Ă©galement des 'Oneg chabbat DĂ©lice du chabbat rencontre joyeuse dans une atmosphĂšre religieuse les samedis aprĂšs-midi - avec une centaine de jeunes des mouvements de jeunesse Brith Haloutsim Datiyim et BnĂ© 'Aqiva, mouvements sionistes religieux. Il a fondĂ© en IsraĂ«l Oth Brith Kodesh Signe de l'Alliance sacrĂ©e pour la promotion de la recherche portant sur l'hĂ©ritage spirituel des Juifs de Mogador. NĂ© en 1864, David Bohbot fut un Ă©rudit et un commerçant qui eut une correspondance fournie avec ThĂ©odore Hertzl fondateur du sionisme politique. Il fonda la Zionist Federation en 1900 et fut prĂ©sident de la communautĂ© israĂ©lite d'Agadir. Le rabbin Méïr Corcos fit traduire en judĂ©o-arabe son livre Dinim Deshabbat Les lois du Chabbat par le rabbin Abraham Ben Attar son gendre. Il publia Ă©galement en 1921 une Haggada en judĂ©o-arabe Ă  l'imprimerie hĂ©braĂŻque mogadorienne de Salomon Hadida. Rabi David Ben Baroukh Yiflah, dĂ©tenait le titre de Cheikh Dawid, fonction et rĂŽle qu'il assumait au Mellah de Mogador - soit le reprĂ©sentant du Mellah auprĂšs des autoritĂ©s musulmanes. MaĂźtre incontestĂ© de la musique andalouse – tout comme Didi Ben Soussi et Yossef Zdidi avant lui - il attira les musiciens de partout au Maroc. En 1897, il publia le recueil de piyoutim chants liturgiques Roni vessimhi en collaboration avec Rabi Yitshaq Ben Ya'ish HalĂ©vi. Il s'Ă©tait associĂ© par la suite Ă  Rabi HaĂŻm Afriat et Rabi David ElkaĂŻm. Rabi David ElkaĂŻm fut l'un des grands maĂźtres de la langue hĂ©braĂŻque. C'est lui qui composa le cĂ©lĂšbre recueil de piyoutim de ShirĂ© yedidout qui est devenu le parangon auquel se rĂ©fĂ©rĂšrent les Juifs du Maroc amateurs de piyoutim. Sa poĂ©sie a chantĂ© aussi la renaissance nationale du peuple juif. David ElkaĂŻm Ă©tait hazane ou chantre, peintre et a laissĂ© derriĂšre lui des Ketoubot d'une grande beautĂ©. Il Ă©tait Ă  ses heures menuisier et Ă©bĂ©niste et, il sculptait des fleurs d'une grande finesse dans le bois de ses meubles. À ces talents venaient s'ajouter ceux de graveur sur marbre et de tanneur. Ses chagrins Ă©merveillaient tous les connaisseurs de l'industrie du cuir. Parmi les juges rabbiniques dayane de la ville durant la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, il y eut HaĂŻm Bensoussan fils d’Abraham Bensoussan originaire de Debdou dans le Nord-est marocain. On dit qu'un mausolĂ©e fut Ă©rigĂ© sur sa tombe Ă  Mogador. Son fils Hayim David fut rabbin Ă  Casablanca et son petit-fils Ă©migrĂ© Ă  Lyon en France publia MarpĂ© LanĂ©fĂ©sh et Maleakh Haberith. Le juge rabbinique Aharone ben Hassine publia l'ouvrage MatĂ© Aharone ; Simon AbĂ©cassis, Ă©galement juge rabbinique, publia les ouvrages Sas Anokhi, Rakh Vetov et PilguĂ© Mayim Joseph Samuel Aboulafia fut chef du tribunal rabbinique et l'auteur de Shema' Shemouel. Rabi Shalom Messas, Rabi MoshĂ© Weizgane, Rabi HaĂŻm Serrero et plus tard, Rabi RephaĂ«l Berdugo furent parmi les derniers juges rabbiniques de Mogador. Les rabbins de Mogador au dĂ©but du XXe siĂšcle. De gauche Ă  droite R. Benisty, R. Abraham Bensoussan, R. David Knafo, R. Benabou et R. MoshĂ© Bensimon KĂ©touba acte de mariage mogadorienne signĂ©e David ElkaĂŻm Rabi Yossef Melca officiait dans la synagogue Attia fondĂ©e par Messod Attia, prĂ©sident de la communautĂ© juive de Mogador qui se promenait en toute saison avec un Ɠillet en boutonniĂšre. Ce chantre Ă  la voix de stentor avait une personnalitĂ© tout aussi forte. Il Ă©tait recherchĂ© tant pour son Ă©rudition que pour les conseils qu'il prodiguait. David Corcos 1917-1975 fut un historien Ă©mĂ©rite qui publia de nombreux articles traitant de sources non hĂ©braĂŻques pour une histoire des Juifs du Maroc, du costume traditionnel des Juifs marocains, de la communautĂ© d'Agadir, du statut des Juifs du temps des dynasties Almohade ou MĂ©rinide, de la saga de la famille Pallache et de l'onomastique. Il collabora Ă©galement Ă  l'Encyclopedia Judaica. Ses travaux ont Ă©tĂ© regroupĂ©s dans un ouvrage Studies in the History of the Jews in Morocco publiĂ© aux Ă©ditions Rubin Mass Ă  JĂ©rusalem en 1976. La riche correspondance de la famille Corcos que l’on surnommait Quaraqza ou plutĂŽt ce qu'il en reste - car une grande partie a Ă©tĂ© dĂ©truite durant le blitz Ă  Londres - a Ă©tĂ© revue par l'historien Michel Abitbol dans une petite brochure publiĂ©e par l'Institut Ben Zvi de JĂ©rusalem sous le titre TĂ©moins et acteurs Les Corcos et l'histoire du Maroc contemporain. Lucille Corcos fut une cĂ©lĂšbre illustratrice de magazines new-yorkais et son fils JoĂ«l LĂ©vy Corcos, fut artiste-peintre. Les Sebag de Mogador s'affiliĂšrent aux Montefiore et William Sebag Montefiore de la branche canadienne des Sebag Montefiore combattit dans l'armĂ©e britannique en Palestine durant la premiĂšre guerre mondiale et aurait capturĂ© trois officiers allemands de haut rang. Il fut dĂ©corĂ© de la Croix de guerre. Tous nĂ©s Aboulafia dans la ville de Mogador, les oncles maternels de David Corcos auraient assumĂ© des carriĂšres remarquables Enseignant Ă  Cambridge, Baba aurait fini par devenir le doyen du parlement d'Irlande. Albert fils de LĂ©on et petit-fils de Moses Corcos fut un commerçant prospĂšre en Tunisie, en Libye et au Maroc. Fort de son expĂ©rience au sein de l’Organisation internationale pour les rĂ©fugiĂ©s en Allemagne au lendemain de la Secionde Guerre mondiale, il occupa une fonction essentielle dans la rĂ©habilitation des rĂ©fugiĂ©s d’Indochine les boat people en 1975 en collaboration avec Lionel Rosenblatt de l’organisation Refugees International. Mayer s'enrĂŽla dans l'armĂ©e française. AprĂšs la dĂ©bĂącle de 1941, il fonda un noyau de rĂ©sistants dans le Sud de la France. Sa tĂȘte fut mise Ă  prix par les Allemands. Il fut capturĂ© par la Gestapo qui lui infligea une torture peu commune et termina horriblement Ă©crasĂ© sous un blindĂ©. Officier dans la marine anglaise, Jacques se rendit en mission au Maroc oĂč il forma un noyau de rĂ©sistants anti-vichystes dont des nationalistes marocains. LĂ©on, le plus jeune des fils de HaĂŻm Aboulafia, fut historien Ă  la BBC Ă  Londres. Yehoshoua Loeb Belisha avait Ă©tĂ© un des premiers NĂ©gociants du Roi. Il en fut de mĂȘme de ses deux fils Messod et MoshĂ© et de ses deux enfants. Messod s'installa Ă  Gibraltar puis Ă  Manchester. Son fils Isaac prĂ©sida la CommunautĂ© juive sĂ©pharade de Manchester. Lesli Belisha, petit-fils d'Isaac, devint secrĂ©taire du TrĂ©sor en Angleterre en 1932, ministre des Transports, secrĂ©taire d'État Ă  la guerre en 1937 et membre du Cabinet de guerre en 1939. Lord Lesli Hore Belisha fut anobli en 1954 et fut membre du ComitĂ© de la communautĂ© juive sĂ©pharade pendant de nombreuses annĂ©es. David Kadoch Ă©tait nĂ© Ă  Mogador. Alors qu'il avait 10 ans, sa famille avait quittĂ© la ville pour s'installer Ă  Saint-Fons prĂšs de Lyon en France. Adulte, il devint champion de Boxe de France, catĂ©gorie poids plume, se joignit aux rĂ©publicains lors de la guerre d'Espagne, retourna en France et remporta par la suite le Grand prix d'Oran de la course cycliste. Il joignit le maquis durant la Seconde Guerre Mondiale, oĂč il Ă©tait connu par son surnom Le Lion et fut envoyĂ© en mission Ă  Agadir au Maroc afin d'y organiser la rĂ©sistance. Il introduisit des rĂ©sistants comme serveurs dans l'hĂŽtel Marava oĂč la commission allemande logeait et y entreprit des actions de sabotage. AprĂšs la guerre, il organisa l'immigration clandestine vers IsraĂ«l et entreprit des exercices militaires avec des jeunes aspirants, tout en cordonnant ses activitĂ©s avec les frĂšres Salomon et Isaac Knafo. IDK Isaac D Knafo avait fondĂ© le mouvement des UP l'Union Populaire. Avec Itshaq Amir qui devint le maire de Dimona en IsraĂ«l et d'autres, il sortait dans la campagne une centaine de jeunes du Mellah qui recevaient un grand bol d'air et un lunch gratuit. David Kadoch devint champion de course cycliste en IsraĂ«l et fut actif dans la promotion des sports dans la ville de Ramleh. D'autres Mogadoriens s'illustrĂšrent durant la guerre d'indĂ©pendance en IsraĂ«l. les frĂšres Charly et Max Kadoch furent parmi les libĂ©rateurs de BĂ©ershĂ©va. Maurice Suissa fut correspondant de l’hebdomadaire sioniste rĂ©visionniste La Voix Juive de Tunis. L'art de la qsĂ©da ou ballade a fait de nombreux adeptes et auteurs compositeurs desquels se dĂ©tache de l'auteur et compositeur Halevi. Ce dernier, qui s'engagea dans la lĂ©gion Ă©trangĂšre et servit tant au Maroc qu'en Syrie, revint par aprĂšs au bercail. Au nombre de ses Ɠuvres figurent la qsĂ©da du soldat et la qsĂ©da du porteur d'eau. Toutefois, la qsĂ©da hilare du musicienchanteur Rabi Dawid Yflah, connue sous le nom de qsedat skhina, soit la ballade du fameux plat traditionnel du samedi, fut trĂšs populaire. Salomon AbĂ©naĂŻm connu sous le nom de Chlomo Souiri fut un chanteur populaire de musique folklorique et andalouse marocaines. Mogador eut Ă©galement son Hercule intrĂ©pide en la personne du gigantesque SĂ©mana et son Samson, le joyeux HaĂŻm la Force aux prouesses lĂ©gendaires, le champion lutteur Ben Khalifa ainsi que les enfants du rabbin Messod Kidouchim surnommĂ©s MorĂ©nou er Rbinou, connus pour leur force herculĂ©enne et rĂ©putĂ©s pour leurs quatre cent coups. Le rabbin David Sabag publia des livres de propos et de rĂ©flexions parmi lesquels figurent LĂ©qĂ©t 'ani et Shear yeraqoth, ouvrages commentant et explicitant des textes se rapportant Ă  la PĂąque juive, notamment la Haggada. Makhlouf Knafo a compilĂ© plus de 2700 proverbes mogadoriens en judĂ©o-arabe, retraçant ainsi la sagesse d'une culture orale du passĂ©. NĂ© en 1910, IDK Isaac D Knafo avait une Ăąme d'artiste. Il Ă©tait aussi non-conformiste et bon vivant. Il fit des Ă©tudes en France et revint au Maroc. Il s'essaya dans l'enseignement et dans le journalisme avant de retourner Ă  Mogador en 1940. Il anima des troupes de théùtre et publia un certain nombre de recueils Jeux et rimes, Fugitives, Maroquineries, HitlĂ©riques, Exodes et ballades, une sĂ©rie de brochures 'Oneg etc. Certains de ses travaux ont Ă©tĂ© perdus. Peintre Ă  ses heures, il a laissĂ© des Ketoubot contrats de mariage magnifiquement illustrĂ©es. Son volume MĂ©morial de Mogador publiĂ© par son neveu Asher Knafo est un rĂ©gal de recettes, d'humour et d'anecdotes dĂ©licieuses typiquement mogadoriennes. HaĂŻm Zafrani a fait des Ă©tudes extrĂȘmement poussĂ©es du judaĂŻsme marocain et de sa production littĂ©raire. Ses ouvrages Mille ans de vie juive au Maroc , PoĂ©sie juive au Maroc , Traditions poĂ©tiques et musicales juives en occident musulman ou Kabbale, vie mystique et magie ainsi que des Ă©tudes de documents en judĂ©o-arabe, en judĂ©o-berbĂšre ou en hĂ©breu parviennent Ă  prĂ©server un tant soi peu le trĂ©sor d'une communautĂ© Ă  la production intellectuelle profondĂ©ment enracinĂ©e dans ses valeurs au moment mĂȘme oĂč elle fut satellisĂ©e aux quatre coins de notre bonne vieille planĂšte Terre. InstallĂ© aux Etats-Unis, Henry TolĂ©dano, spĂ©cialiste de la civilisation arabe et professeur d'Ă©tudes juives Ă  la Hofstra University, est l'auteur de plusieurs travaux sur le judaĂŻsme sĂ©pharade et marocain. David Bensoussan le neveu de MardochĂ© et Stella Rosilio s'installa en Australie et y publia des ouvrages d'enseignement de français magistraux dont La composition française. L’instituteur de l’école de l’Alliance israĂ©lite universelle Ă  Mogador S. Franco a publiĂ© le recueil de poĂšmes Les parfums de la terre. Un des nombreux ouvrages d'Ă©rudition de HaĂŻm Zafrani Dans la tradition de son beau-pĂšre Itshaq LĂ©vi, le bijoutier Nessim Loeub travailla le style de bijouterie dĂ©licat si propre Ă  Mogador, style dans lequel excellĂšrent aussi les orfĂšvres Elouk, Castiel et Cohen. L'art de Nessim Loeub fut lĂ©gendaire. Il avait Ă©tĂ© approchĂ© par diffĂ©rentes villes du Maroc pour offrir au roi des joyaux Ă  l'image mĂȘme de ces villes. L'art des ketoubot contrats de mariage enluminĂ©es est Ă©galement une traditon mogadorienne. Asher Knafo et David Bensoussan en on fait un livre d'art trilingue intitulĂ© Mariage juif Ă  Mogador , ouvrage qui prĂ©sente notamment l'art de David ElkaĂŻm, IDK, Yossef Serraf, Nessim Bensabat, WaĂŻsh Wazana et Yossef D. Attar. La tradition des enluminures se perpĂ©tue avec Bernard Bensoussan, HasdaĂŻ Elmoznino, Madeleine Bensoussan, Daniel Benlolo, Aaron Amozeg ainsi qu'avec Hanna et Asher Knafo. Hanania Wizgane, fils du juge MoshĂ© Wizgane, fut formĂ© par Rabi David ’Attar. Il a publiĂ© en IsraĂ«l une sĂ©rie d'ouvrages de commentaires du Pentateuque ImrĂ© HĂ©ne 'Al Hatorah, ainsi que le recueil de responsas de son pĂšre Vayagued MoshĂ© et une biographie de son pĂšre Vehaish MoshĂ©. Simon Baroukh Ohayon fut l'auteur de responsas Hilkhoth SBO et de Zahav SBO ainsi que de commentaires MatĂ© Shim'one publiĂ©s Ă  Tel Aviv. Jacob Zafrani publia un commentaire de la Bible SĂ©fĂ©r Yeshou'oth Ya'aqov et Yossef Hayim Hacohen a rĂ©digĂ© le traitĂ© d'exĂ©gĂšse talmudique Minehath Cohen. Éliyaou Atsour, chef du tribunal rabbinique de JĂ©rusalem a fondĂ© l'institut Toldoth Éliyahou qui se donne pour mission de publier les anciens Ă©crits manuscrits. Bijouterie mogadorienne type en filigrane d’argent La Skara, sac pour le Talit chĂąle de priĂšre La nouvelle gĂ©nĂ©ration a Ă©galement commencĂ© Ă  laisser sa trace MoshĂ© Elkayam, neveu de Rabi MoshĂ© ElkaĂŻm, est aussi peintre et poĂšte. Il a publiĂ© des ouvrages de poĂ©sie pour enfants dans la langue hĂ©braĂŻque. Il a rĂ©digĂ© une thĂšse de doctorat sur la lecture linguistique et thĂ©ologique de la Bible dont les retombĂ©es n'ont pas fini de faire l'objet d'Ă©tudes. Il a publiĂ© des ouvrages de poĂ©sie hĂ©braĂŻque de mĂȘme qu'un ouvrage poignant et trĂšs fouillĂ© intitulĂ© Nahal Qedoumim sur l'Ăąme de Mogador dans les yeux d'un enfant immigrĂ© en IsraĂ«l. Jacob Ohayon, homme d’érudition et latiniste Ă©mĂ©rite, fut journaliste Ă  la Vigie marocaine. Il avait perdu son poste Ă  l’époque des lois raciales de Vichy. Albert Elmoznino a eu depuis toujours le coup de crayon magique. Ses esquisses de silhouettes humaines ne sont jamais retouchĂ©es. Ce peintre qui s'est aussi essayĂ© dans la sculpture, les vitraux et le théùtre de marionnettes a acquis une grande renommĂ©e en IsraĂ«l oĂč il a immigrĂ©. Son cousin montrĂ©alais, le journaliste Roger Elmoznino eut le bonheur d'ĂȘtre dans sa jeunesse aux cĂŽtĂ©s de l'archĂ©ologue français KoeberlĂ© alors qu'ils firent la dĂ©couverte d'objets ouvrĂ©s phĂ©niciens sur l'Ăźle de Mogador. Shouli Nahshone a Ă©tĂ© reconnue pour son art baroque Souvenirs en bocal et Yehoudith Sasportas s'est affirmĂ©e dans les esquisses tridimensionnelles et une sculpture qui, par ses aspects cocasses, inspire l'ironie. InstallĂ© en France, Benjamin Derry recrĂ©e dans ses peintures les personnages du mellah, scribes, rabbins et artisans d'antan. Nessim Crispil, auteur de l'encyclopĂ©die des plantes d'IsraĂ«l et d'un ouvrage sur les plantes mĂ©dicales dans l'Ɠuvre de MaĂŻmonide, est retournĂ© au Maroc et en a ramenĂ© un magnifique album intitulĂ© Le Maroc - Regard personnel. Katia Azoulay l'Ă©pouse du ministre marocain et conseiller du roi AndrĂ© Azoulay Elsa Rosilio et RĂ©gine Sibony ont Ă©galement Ă©ditĂ© un magnifique album de photos commentĂ©es avec beaucoup de charme et de poĂ©sie. Il s'intitule Essaouira- Mogador, parfums d'enfance. Leur second ouvrage EssaouiraMogador, passion partagĂ©e est un recueil de textes Ă©manant d’écrivains et d’artistes qui ont succombĂ© au charme de la ville. Elsa Rosilio a publiĂ© un livre d’art RĂ©sonnances andalouses qui est une collection de photos superposĂ©es d’architecture mĂ©diĂ©vale et maure. Jacques Sibony a publiĂ© le livre d’art Essaouira et sa marqueterie de thuya. Journaliste et critique musicale, Éliane Azoulay a prĂ©sentĂ© un panorama des musiques des cinq continents dans son ouvrage Musiques du monde. RaphaĂ«l Bensoussan a fait sa marque au sein du mouvement Oded, mouvement Ă©tudiant d'idĂ©alsistes juifs nord-africains en IsraĂ«l. L’historienne Nicole S. Serfaty a publiĂ© un ouvrage sur les diplomates juifs au Maroc, Les courtisans juifs des sultans marocains, hommes politiques et hauts dignitaires, XIIIe-XVIIIe siĂšcles et, en collaboration avec ClĂ©mence Boulouque, une Ă©tude sur les femmes juives nord-africaines au travers des cartes postales Juives d’afrique du Nord, cartes postales, 1885-1930. De nombreux autres ressortissants de Mogador de seconde et de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration ont fait leur marque en IsraĂ«l et ailleurs, notamment le cĂ©lĂšbre Ă©crivain israĂ©lien A. B. Yehoshoua, dont la mĂšre Ă©tait de Mogador, et le comique Gad Elmaleh. Il en va de mĂȘme d’IsraĂ«l MaĂŻmaran auteur de nombreux traitĂ©s de philosophie traitant du libre arbitre. Son fils prĂ©coce Gabriel a publiĂ© un commentaire de la Haggada Sefath Hayam. Sydney Afriat est l’auteur de nombreux ouvrages de mathĂ©matiques et d’économie ainsi que d’un recueil de poĂ©sie On the River Noon. Pierre Lasry est cinĂ©aste de films d’essai et l’auteur d’Une Juive dans la Nouvelle-France ; son frĂšre Jean-Claude a publiĂ© de nombreux ouvrages de psychologie et de sociologie. Journaliste et Ă©crivain, AndrĂ© Levy-Soussan est l’auteur de best-sellers de politique fiction. Il est Ă©galement Ă©diteur en chef de la revue Politique internationale et viceprĂ©sident du Global Policy Council, organisme qui conseille le CongrĂšs amĂ©ricain en matiĂšre de sĂ©curitĂ© nationale. Armand LĂ©vy a publiĂ© l’ouvrage Il Ă©tait une fois les Juifs marocains – TĂ©moignage et histoire de la vie quotidienne. Le voyageur et poĂšte Michel Bohbot est l’auteur de Rayonnante Essaouira et La transparence et ses fumĂ©es. Éliette AbĂ©cassis a publiĂ© de nombreux romans dont le best-seller Qumran et SĂ©pharade oĂč elle explore l’identitĂ© juive marocaine. Ami Bouganim Ă©crivit Les rĂ©cits du Mellah qui donne une description du Mellah de Mogador dans les annĂ©es 50, Le cri de l'arbre traitant avec humour la condition des Juifs nord-africains en IsraĂ«l, Entre vents et marĂ©es, ouvrage dans lequel son enfance se dĂ©sillusionne par la dĂ©rision de lui-mĂȘme, ainsi que de nombreux autres livres Ă  thĂšme judaĂŻque et philosophique. Asher le devin et autres contes de FĂšs retrace des portarits Ă©difiants de monde juif marocain d’antan. PoĂšte, chansonnier et romancier, Pol-Serge Kakon a Ă©crit la saga des Juifs maghrĂ©bins en brassant ensemble des souvenirs d'enfance, des faits historiques et de la fiction dans les ouvrages La Porte du Lion et KahĂ©na la magnifique. Il est Ă©galement l'auteur du roman Rica la Vida dont le nƓud de l'action de dĂ©roule Ă  Mogador sans que la ville ne soit mentionnĂ©e nommĂ©ment. Il publie Ă©galement de dĂ©licieuses nouvelles dans la revue israĂ©lienne Brith. À ses multiples talents s’ajoutent ceux d’artiste en cĂ©ramique. Par ailleurs, il a fondĂ© Ă  Paris le cabaret Le bateau ivre qui a attirĂ© les grands noms de la poĂ©sie et de la chanson et il est coauteur d’un conte musical pour enfants L’opĂ©ra Plouf. FarachĂ© RĂ©mon a Ă©galement tracĂ© un portrait idyllique de la ville dans un roman rĂ©cent. Marcel Crespil relate Ă©galement ses souvenirs d'enfance en faisant intervenir sa mĂšre comme narratrice d'un temps jadis dans son ouvrage Mogador, mon amour. Edmond Amram El Maleh a Ă©galement commentĂ© l'ouvrage de photos et de peinture intitulĂ© Essaouira ville heureuse. Maureen Rosilio retrace l’itinĂ©raire de son pĂšre Isaac A. Rosilio en Terre Sainte dans les annĂ©es trente dans l’ouvrage Mon pĂšre ItinĂ©raire photographique et historique en Palestine annĂ©es 30. JoĂ«l LĂ©vy Corcos - alias JoĂ«l Baron - a publiĂ© l’ouvrage Le parapluie et le mendiant, chroniques israĂ©liennes dans laquelle il dĂ©crit la complexitĂ© et les contradictions de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne. David Elmoznino livre ses souvenirs de la ville qu’il a quittĂ© Ă  l’ñge de dix ans dans le recueil de rĂ©cits Palais et jardins. L’actrice israĂ©lienne Ronit Elkabats a retracĂ© sa biographie dans l’inoubliable film Prendre femme. Maguy Kakon a mis Ă  l’honneur l’art culinaire juif du Maroc dans son ouvrage La cuisine juive du Maroc de mĂšre en fille. Il est remarquable de constater jusqu'Ă  quel point des personnes diffĂ©rentes ont pu avoir une vision aussi distincte du mĂȘme paysage social qu'ils ont tentĂ© de rendre. L’homme de théùtre Tayeb Saddiki prĂ©sente des esquisses des gens de la ville dans son roman Mogador fabor Il n’y a pas que les anciens souiris qui s’éprennent de Mogador. L’écrivain mexicain Alberto Ruy SĂĄnchez choisit Mogador pour exprimer la sensualitĂ© mĂȘme dans son ouvrage Los jardinos secretos de Mogador. Il met en relief les paradoxes de la vie dans son roman Comment la mĂ©lancolie est arrivĂ©e Ă  Mogador et dans et laisse son imagination narrative s’inspirer de la ville dans La main du feu. Morgan Sportes a choisi la ville pour Ă©crire l’histoire d’amour Une fenĂȘtre sur la mer et Jean Sulivan a fait de mĂȘme en publiant D'amour et de mort Ă  Mogador. Pierre Le Coz dĂ©crit la femme voilĂ©e Ă©voluant entre tradition et modernitĂ© dans son ouvrage Les feux d’Essaouira. Dans son livre Mogador, la rĂ©publique du paradis, Thomas Kepler a choisi la ville comme archĂ©type de la citĂ© capable de fomenter un monde nouveau. Michel Delaborde et Abdelkader Mana ont publiĂ© un album de photos de la ville intitulĂ© Le temps d’une ville – Essaouira. La saga des premiers NĂ©gociants du Roi qui furent invitĂ©s par le sultan Mohamed III Ă  dĂ©velopper le commerce portuaire de cette ville a Ă©tĂ© retracĂ©e par le professeur Daniel Schroeter dans son ouvrage Merchants of Essaouira. The Sultan’s Jew retrace la biographie du marchand Meir Macnin, homme de confiance du Sultan Moulay Slimane qui dĂ©veloppa un rĂ©seau de connexions important avec la diaspora sĂ©pharade et notamment Ă  Londres. Nous devons au mĂȘme auteur un trĂšs grand nombre de travaux de recherche sur le judaĂŻsme marocain, notamment sur la sociĂ©tĂ© juive anglophone de Mogador, sur les communautĂ©s du Sud marocain et sur le commerce caravanier avec l'Afrique noire. Le fils du cĂ©lĂšbre pĂątissier Driss, Hamza ben Driss Ottmani a Ă©galement publiĂ© un ouvrage d’érudition sur l’histoire de la ville, Une citĂ© sous les alizĂ©s, Mogador dans lequel il retrace en particulier l’histoire des musulmans de Mogador. Il est Ă©galement l’auteur d’un dĂ©licieux recueil de contes sur le passĂ© de la ville Si Mogador Ă©tait contĂ©. Michel-Pierre Roux a retracĂ© l’histoire de la santĂ© dans la ville dans Mogador-Essaouira acteur et tĂ©moin pour l’histoire de la santĂ©. Omar Lakhdar a tentĂ© de retracer les origines de la ville dans l’ouvrage Sur les traces de Castello Real Ă  Amougdoul. Entre ses ouvrages d'Ă©lectronique, l'auteur de ce volume a publiĂ© le roman historique La rosace du roi Salomon et l'ouvrage La Bible prise au berceau , Ă©tude historique, linguistique et propĂ©deutique au Pentateuque. La ville de Mogador est la ville des nostalgiques. Trois revues illustrent cet attachement L'une casablancaise, du nom de Souffle d'Essaouira, fait de l'Ă©loge de la tolĂ©rance des Mogadoriens son thĂšme principal. La seconde, la revue ADAM Association Des Anciens Mogadoriens paraĂźt en France et semble regrouper les nostalgiques du colonialisme français dont les prĂ©jugĂ©s ne semblent pas toujours avoir Ă©voluĂ©. La troisiĂšme est une revue bilingue français-hĂ©breu, Brit, publiĂ©e par Asher Knafo, le neveu d' dans la ville d'Ashdod en IsraĂ«l. De son vivant au kibbouts de Ramat Hakovech en IsraĂ«l, IDK distribuait une lettre Ă  sa famille et ses amis Mogadoriens. C'est cette lettre reprographiĂ©e qui a Ă©voluĂ© pour devenir la revue trilingue français-hĂ©breu-judĂ©o-arabe Brit. Des articles de grande beautĂ© se trouvent dans ces revues. Il semble bien que l'amour de la ville ait Ă©tĂ© contagieux

Cesquelques mots que le personnage de À nos amours a pour le peintre hollandais l’aident Ă  illustrer un peu (Sandrine Bonnaire), encore libre, arrive Ă  Ă©chapper Ă  l’Ɠil du pĂšre et lui donne un dernier moment de joie avant de le laisser seul. Police (1985) et Sous le soleil de Satan (1987) suivront À nos amours, mais Maurice Pialat pense peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  Ă  Van Gogh lorsqu

15 septembre 1894 Naissance du cinĂ©aste Jean Renoir Sep 15, 2017 0 commentaire RĂ©alisateur et scĂ©nariste français, Jean Renoir, fils du cĂ©lĂšbre peintre Auguste Renoir, nait Ă  Montmartre le 15 septembre 1894. Ses films ont profondĂ©ment marquĂ© le cinĂ©ma français et ont fortement influencĂ© les figures emblĂ©matiques de la Nouvelle Vague des annĂ©es 50, tels que François Truffaut. EngagĂ© dans l’armĂ©e en 1912, il reçoit, lors de la PremiĂšre Guerre Mondiale, une balle qui lui fracture le col du fĂ©mur blessure qui le fera boiter toute sa vie. HospitalisĂ© Ă  Nice, il apprend la mort de sa mĂšre et prend la dĂ©cision de retourner Ă  Paris chez son pĂšre. Ce sĂ©jour les rapproche. Renoir passe ses journĂ©es dans les salles de cinĂ©ma, voyant jusqu’à vingt-cinq films par semaine. Mais Renoir ne veut pas rester inactif en 1916, il sert dans l’aviation, oĂč sa jambe ne le gĂȘne pas. Peu aprĂšs la mort de son pĂšre, Renoir se lance dans la cĂ©ramique et Ă©pouse l’un des modĂšles du peintre impressionniste, AndrĂ©e Heuschling, rĂ©putĂ©e pour sa beautĂ© insolite ». Elle avait Ă©tĂ© envoyĂ©e Ă  Auguste Renoir par Matisse qui trouvait qu’elle ressemblait Ă  un Renoir ». De cette union naĂźtra Alain, en octobre 1921. AndrĂ©e Heuschling adore le cinĂ©ma, et particuliĂšrement les films amĂ©ricains. Jean, qui veut faire d’elle une vedette de cinĂ©ma, Ă©crit Catherine, qu’il finance lui-mĂȘme. AndrĂ©e Heuschling devient Catherine Hessling. Dans ses mĂ©moires, le cinĂ©aste insiste sur le fait qu’il n’a mis les pieds dans ce mĂ©tier que dans l’espoir de faire de sa femme une vedette. Son premier long mĂ©trage, La Fille de l’eau 1924, rappelle l’esthĂ©tique impressionniste. L’accueil mitigĂ© du film ne dĂ©courage pas le cinĂ©aste il se lance peu aprĂšs dans une production coĂ»teuse, Nana d’aprĂšs Émile Zola. Pour financer ce film, il vend plusieurs toiles de son pĂšre. L’échec commercial du film le dĂ©tourne pour longtemps de la production. Son film La Chienne 1931 est un des premiers films français parlants. Le tournage de celui-ci mĂšne Ă  la sĂ©paration de Jean et Catherine celle-ci est dĂ©pitĂ©e de ne pas avoir eu le premier rĂŽle fĂ©minin. Jean dĂ©bute alors une liaison avec Marguerite Renoir, sa monteuse attitrĂ©e. Son influence marque un tournant dans l’Ɠuvre de Renoir nĂ©e dans une famille ouvriĂšre, fille de syndicaliste, sƓur d’un militant communiste, elle le convainc de dĂ©fendre la cause ouvriĂšre. Jean Renoir s’engage au cĂŽtĂ© du Parti communiste français, pour lequel il rĂ©alise un film de propagande, La vie est Ă  nous. Son chef-d’Ɠuvre, La RĂšgle du jeu 1939, sera paradoxalement son plus grand Ă©chec commercial. Pourtant, les cinĂ©astes de la Nouvelle Vague l’appellent le patron », et François Truffaut estime que La RĂšgle du jeu Ă©tait le film qui avait suscitĂ© le plus de vocations dans sa gĂ©nĂ©ration. Ce dernier, dans son livre Les Films de ma vie, Ă©crit La RĂšgle du jeu c’est le credo des cinĂ©philes, le film des films, le plus haĂŻ Ă  sa sortie, le plus apprĂ©ciĂ© ensuite. » Déçu de la rĂ©ception de son film, Renoir part Ă  Hollywood en 1941 et signe un contrat avec la Fox. C’est le dĂ©but de sa pĂ©riode amĂ©ricaine. Mais le metteur en scĂšne français s’adapte difficilement au systĂšme hollywoodien. Il rĂ©alise en 1945 un film de rĂ©sistance, L’Homme du sud, qui lui vaut une nomination Ă  l’Oscar du meilleur rĂ©alisateur. De retour en Europe en 1952, Jean Renoir tourne French Cancan avec Jean Gabin, 1955 et Elena et les Hommes avec Ingrid Bergman et Jean Marais, 1956. Il reçoit en 1975 un Oscar d’honneur pour l’ensemble de son Ɠuvre et reçoit la LĂ©gion d’honneur deux ans plus tard. Il fait partie des trĂšs rares artistes français Ă  avoir Ă©tĂ© honorĂ©s par une Ă©toile au Hollywood Walk of Fame Ă  Los Angeles. Le style de Renoir, trĂšs particulier et polymorphe, fait dire Ă  Roger RĂ©gent, dans la Revue des Deux Mondes d’avril 1979 Jean Renoir 
 Ă©tait l’un des crĂ©ateurs les plus importants que le cinĂ©ma français ait connus 
. Il Ă©tait aussi le plus inclassable de tous nos grands cinĂ©astes, et cette difficultĂ© qu’on Ă©prouvait Ă  le situer Ă©tait la chose qui lui plaisait le plus au monde. Il voyait lĂ  le plus Ă©clatant hommage rendu Ă  son indĂ©pendance cela flattait son Ăąme d’artiste et son goĂ»t de la libertĂ©. » Avec le recul, Jean Renoir admet avoir nourri un complexe face Ă  la figure Ă©crasante de son pĂšre Je ne pensais pas que ce serait bien de me lancer dans un mĂ©tier ressemblant Ă  celui de mon pĂšre », explique-t-il. Finalement, aprĂšs avoir Ă©tĂ© longtemps sous-estimĂ©, il deviendra le pĂšre spirituel » de beaucoup de rĂ©alisateurs. GrĂące Ă  son sens aigu du rĂ©el et son naturalisme poĂ©tique, Renoir a lĂ©guĂ© Ă  la culture française de vĂ©ritables chefs-d’Ɠuvre tels que Les Bas-Fonds 1936, d’aprĂšs Maxime Gorki, La Grande Illusion 1937, La BĂȘte humaine 1938 et La RĂšgle du jeu 1939. Jean Renoir meurt Ă  Beverly Hills, oĂč il s’était retirĂ©, le 12 fĂ©vrier 1979.

le pÚre était peintre et le fils cinéaste
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